VPN - 2024
Après plusieurs décennies de règne, le VPN, Virtual Private Network, voit sa cote de popularité baisser dans un contexte de virtualisation croissante des infrastructures informatiques. Considéré comme étant plus sécurisé au regard des enjeux de cybersécurité liés à l’évolution du Cloud computing et à la décentralisation accélérée des systèmes d’information, le Zero Trust semble désormais annoncer la fin du VPN. Le Zero Trust serait-il en train de remplacer le VPN ? Réponse.
VPN : chronique des vulnérabilités d’une technologie de sécurisation réseau
Face au développement rapide des environnements applicatifs multicloud et des menaces sécuritaires liées à l’accès à distance aux infrastructures informations au réseau d’entreprise en réponse au travail nomade, les solutions VPN semblent de moins en moins inadéquates.
En effet, à la base, les réseaux privés virtuels assurent la sécurisation périmétrique des systèmes d’information d’entreprise. Malheureusement, ce modèle de protection des données ne permet pas d’empêcher toutes les intrusions.
Pour cause, le concentrateur VPN suppose que tout utilisateur possédant les identifiants VPN est fiable. Il permet donc à son adresse IP d’avoir accès au réseau à distance. Imaginez donc un hacker qui parvient à se connecter avec les identifiants VPN d’un employé. Il aura accès au réseau local de l’entreprise. Ces failles sont souvent exploitées par les hackers pour accéder aux tunnels VPN, malgré les firewalls ou pare-feu configurés.
Pour une meilleure sécurité informatique, l’analyste Jon Kindervag a développé en 2009 le « Zero Trust ». Basé sur la Confiance Zéro, ce modèle recommande une méfiance égale vis-à-vis du directeur exécutif comme du simple ouvrier.
Dans ce nouveau paradigme, l’accès à chaque segment du réseau privé est sécurisé. L’accès à chaque application web et à chaque base de données est soumis à un contrôle de l’identité et des droits d’accès. Cette authentification renforcée élève ainsi le niveau de sécurité des applications et des paquets de données à l’intérieur du réseau.
Le Zero Trust annonce-t-il la mort VPN ?
Si plusieurs entreprises ont déjà intégré le Zero Trust dans la politique de sécurité de leur système d’information, la mise en œuvre est difficile et complexe. En effet, le Zero Trust n’est pas un outil à configurer comme le VPN. C’est un modèle, une stratégie à implémenter. Il requiert une mise en œuvre continue, contrairement au VPN qui offre plus de flexibilité.
Par ailleurs, en se fondant uniquement sur la vérification des identités et des droits d’accès, le Zero Trust laisse aussi quelques failles dans la sécurité des réseaux informatiques. En permettant le chiffrement des communications et la sécurité des paquets de données, le réseau privé virtuel bien configuré continue d’être une ressource cruciale pour la cybersécurité.
Le Zero Trust ne peut donc pas éclipser la solution VPN. Les deux devront se compléter pour renforcer le niveau de sécurité des réseaux informatiques et réduire les risques d’intrusion de pirates via internet. Le Zero Trust sécurisera l’accès aux applications spécifiques installées sur les datacenters, garantissant ainsi une sécurité avancée des réseaux d’entreprise et des serveurs.
De son côté, le VPN permettra le cryptage centralisé des communications et transmissions de paquets de données à l’intérieur du réseau virtuel privé pour garantir la sécurité et l’intégrité des données. D’ailleurs, les solutions VPN modernes intègrent désormais certaines fonctionnalités du Zero Trust, permettant une interconnexion de machines virtuelles spécifiques entre elles en toute sécurité. En clair, la mort du VPN n’est pas pour demain.
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