Test Tox 3 : une des meilleures box android à prix abordable

La note Kulture ChroniK :  8,5/10

* Je remercie Tox qui m'a envoyé cette tv box, pour que je puisse réaliser ce test.

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➡️ Modèle : Tox 3 / Tox 3 Lite

➡️ Système : Android 11

➡️ SoC : Amlogic S905X4, Quad-Core, ARM Cortex-A55, jusqu'à 2,0 GHz

➡️ GPU : ARM Mali-G31 MP2

➡️ Mémoire RAM : 4 Go DDR3 ou 2 Go (Lite)

➡️ Stockage: 64 ou 32 Go (version Lite) eMMC

➡️ Extension par carte micro SD: oui (jusqu'à 32 Go)

➡️ WiFi: 5 (ac) MiMO

➡️ Ethernet : 1 Gb/s (Gigabit)

➡️ Bluetooth : 4.1

➡️ Video: sortie 4K à 60 i/s Max (VP9-2, H.265, H.264, HDR10 ...)

➡️ Audio: Prend en charge MP3, AAC, WMA, RM, FLAC, Ogg Sortie audio numérique série intégrée SPDIF/ IEC958 et entrée/sortie PCM

➡️ Connectique: HDMI, USB 3.0, USB 2.0, RJ45, Alim, antenne Wi-Fi

➡️ Langue: Français, Anglais, multilingue ...

➡️ Télécommande: oui avec curseur de souris

➡️ Manette : non incluse

➡️ Poids et dimensions: 

➡️ Packaging: Tox 3, adaptateur secteur, télécommande infrarouge, câble HDMI, manuel d'utilisation

➡️ Autre: 

➡️ Prix : à partir de 60 TTC environ (import Chinois)

Le boîtier TOX 3 arbore une forme classique de box Android, à savoir carrée avec les angles arrondis. Sur la façade avant, un petit écran, que l’on peut désactiver, affiche certaines informations.

Le côté gauche fournit un port USB 2.0, un port USB 3.0 et un slot pour carte micro SD limité à 32 giga-octets (comme bien souvent).

Au dos, on retrouve la prise pour l’alimentation, un port HDMI 2.0 et un port Ethernet Gigabit.

Sur le côté droit figure le connecteur permettant de fixer l’antenne WiFi externe.

Sur le dessus, un grand nombre d’aérations ont été prévues pour laisser s’échapper la chaleur, tout comme en dessous, en plus des quatre patins pour l’adhérence. 

La télécommande fonctionne par infrarouge, il s’agit d’un modèle basique assez bas de gamme ; en tout cas, c’est le cas pour celle que j’ai reçue dans le cadre de ce test. En effet, selon le vendeur auprès duquel vous commandez la box, celle-ci peut être livrée avec une autre télécommande.

Sur celle-ci, l’on retrouve les touches de direction, un bouton de validation au centre, un autre pour faire apparaître un pointeur de souris à l’écran, un bouton de contrôle de la lecture et de la pause, mais aussi des chiffres, ce qui s’avère bien pratique pour l’IPTV.  

Cette TOX 3 tourne sous Android 11 en version 32 bits.

Au premier démarrage de la TOX 3, on est accueilli par une interface qui peut paraître austère pour une utilisation sur une télévision. En réalité, ce bureau Android est destiné aux personnes qui souhaitent utiliser leur TOX 3 comme une sorte de mini-pc sous Android avec clavier et souris, que ce soit sur leur télé ou sur un écran de PC. Le résultat se veut très simple et dépouillé et cela ressemble à ce qu’on retrouve sur nombre de tablettes Android. En termes de personnalisation, l’on peut changer de fond d’écran en vue de le remplacer par celui qui nous intéresse et que l’on aura téléchargé au préalable, mais aussi faire apparaître une barre de navigation inférieure pour naviguer plus aisément : revenir en arrière, retourner à la page d’accueil, augmenter ou baisser le volume, accéder au multitâche ou fermer complètement une application, naviguer entre les applications ou encore partager son écran entre deux applications pour accroître la productivité. Chaque fenêtre peut en outre être redimensionnée à sa guise pour qu’elle prenne plus ou moins de place à l’écran.

Par ailleurs, la box possède également une interface appelée TOX Launcher. Il s’agit de l’interface maison et celle-ci s’avère être la plus adaptée pour une utilisation en box TV multimédia. Néanmoins, on peut déplorer son aspect désuet. Elle est constituée de quelques gros carrés et rectangles qui représentent des catégories (vidéos, fichiers, applications, jeux, musiques, paramètres) et dans lesquels sont placées les applications correspondantes. En dessous est positionnée une ligne de favoris où l’on retrouve des icônes – il est possible d’en ajouter d’autres – pour accéder facilement à certaines applications. Que ce soit les grosses vignettes ou les petites icônes, tout ceci manque réellement de finesse et de visuel attrayant pour une interface de 2022.

Malgré tout, comme j’aime le répéter, les constructeurs de box Android, bien souvent, travaillent peu leur interface dans la mesure où il suffit de se rendre sur le Playstore pour en télécharger d'autres de bonne qualité gratuitement. Sur une box Android, cela se fait en quelques clics à peine, contrairement aux autres systèmes tels qu’Android TV, ou l'interface est verrouillée.

De plus, dans le cas de cette TOX 3, elle utilise le système Ugoos avec les fonctionnalités avancées qui vont avec. Il est donc possible, comme sur les box TV de marque Ugoos, de rooter l’appareil en un clic et d’installer un add-on ATV pour transformer sa box en Android TV ; c’est facile et rapide et, dans ce cas, on bénéficie d’une page d’accueil Android TV avec le Playstore et les applications Android TV. En plus de la barre de navigation inférieure, une barre supérieure d’information permet d’ajouter au choix son adresse IP, son adresse Mac, l’utilisation du réseau, la température CPU, la fréquence, la RAM, des informations sur l’écran, etc. On a aussi des paramètres pour le pointeur de souris, le choix entre un pointeur de souris large ou classique, le choix de la vitesse du pointeur, et si l’on utilise une souris plutôt que sa télécommande, on peut assigner le bouton droit (par exemple, un clic droit engendre un retour à la page précédente). D’autres paramètres permettent de mapper les touches de périphériques tels qu’un clavier, des réglages pour choisir l’orientation des applications en mode vertical ou en mode paysage, mais également de choisir des informations qui s’afficheront sur le petit écran en façade de la box TV, etc. 

Enfin, parmi les fonctionnalités que proposent habituellement les box Ugoos, une des plus importantes qui figure sur cette Tox 3 est la possibilité d’utiliser son appareil en tant que client CIFS ou NFS et en tant que serveur Samba pour partager les fichiers stockés dans la mémoire interne de la box ou sur disque dur externe avec les autres appareils de son appartement comme avec un Nas.

Comme sur les autres box Android et contrairement aux box Android TV, il n'y a pas de mode Google Cast, malgré tout, l'application Airscreen permet de caster et de dupliquer son écran. Cela fonctionnera bien avec des apps telles que Youtube, mais pas avec celles qui sont bloqués par DRM ou certification (Netflix, Disney+, etc.)

Il est possible d'obtenir plus d'informations sur les appareils Tox ou télécharger des firmwares sur le site officiel

Les applications se téléchargent depuis le Playstore ou alors depuis un store d'apps alternatif que l’on aura installé ou encore à l’aide du fichier APK d'une application.

Cette TOX 3 possède seulement les DRM Widevine Level 3 et donc ne détient pas les DRM Widevine Level 1 ni les DRM PlayReady et encore moins la certification Netflix. Cela n’a rien d’étonnant pour une box Android, très peu possèdent les DRM Level 1, et à ma connaissance, aucune ne détient la certification Netflix. 

Concernant les applications de streaming vidéo populaires protégées par DRM, la plupart bénéficieront d’une définition limitée au SD ou au SD+, c’est-à-dire, de la basse définition ou de la basse définition Plus. Mais certaines comme Disney Plus et Molotov TV pourront être utilisées à une définition maximale en HD 720p. YouTube, en revanche, pourra afficher du 4K étant donné qu’il n’utilise pas les DRM ; mon contenu et celui des autres Youtubers ne sont pas protégés par DRM. 

• Prime Vidéo : 480p SD 
• Netflix : 525p SD+ --> Il est possible d'avoir le Full HD avec le plugin Kodi Netflix via CoreElec
• Canal+ : 575p SD+
• Disney+ : 720p HD --> Tuto audio pour Disney+
• Molototv.tv : 720p HD 
• YouTube : 4K

En ce qui concerne les applications de Playlist IPTV, celles-ci seront en mesure de fonctionner jusqu’en 4K, il n’existe pas de limitation sur ces applications-là. 

La vitesse de zapping est rapide, le fonctionnement est stable et aucune coupure n’est à relever.

De plus, la box possède un ajustement automatique de la fréquence d’affichage à la cadence d’images du contenu que l’on visionne, fonctionnant sur les applications de Playlist IPTV et les applications de lecture vidéo compatibles. En d’autres termes, si je regarde un contenu à 24 images par seconde, la box changera automatiquement sa fréquence d’affichage pour passer en 24 Hz, ce qui permettra d’éliminer les microsaccades. 

Il existe de nombreuses solutions, souvent gratuites, sans protection DRM et limitation de définition, pour regarder des chaînes TV par internet, des films et des séries sur ce boitier TV, parmi lesquelles :

• Kodi et le plugin Catch-Up TV & More (pour des chaines TV françaises et étrangères)
• Kodi et le plugin Freebox TV (chaînes TV réservées aux abonnés Free)
• TNT Flash TV (chaînes TV Françaises avec programme TV)
• Des applications de Playlists IPTV avec des listes M3U telles que celles d'IPTV-ORG (+ de 6000 chaînes TV du monde entier)

Concernant les applications de Playlist IPTV, il n'y a également pas de limitation pour la définition d'image via DRM. 

Cette box TV TOX 3 est équipée du SoC Amlogic S905X4, couplé avec 4 Go de mémoire RAM et 32 Go d’espace de stockage. La version TOX 3 Lite, quant à elle, dispose seulement de 2 Go de mémoire RAM et 16 Go de stockage. La S905X4 correspond à la dernière puce moyen de gamme d’Amlogic qui équipe quantité de box Android. Elle permet d’obtenir des vitesses de déplacement correctes dans l’interface de la box, des entrées et sorties d’applications qui se font sans trop de problèmes. Pour une utilisation en tant que box TV, cela s'avère particulièrement bien adapté, mais pour les tâches les plus lourdes, des latences peuvent se faire ressentir. Ce n’est pas un monstre de puissance, en revanche, cela reste plus véloce que la plupart des sticks et box Android TV que l’on trouve à ce prix-là. À titre de comparaison, une Xiaomi Mi Box S possède un processeur Amlogic S905X plus ancien de trois générations que celui-ci. 

Je l'ai testée sur divers benchmarks et j'ai obtenu :

• Geekbench 4 : single core 761 points et multi core 1819 points 
• Geekbench 5 : 
• PCMark work 3.0 : 4643

Il est possible de voir mon tableau de classement des box TV selon les résultats aux benchmarks pour comparer ses performances et caractéristiques avec les autres appareils du genre.

La performance graphique de cette TOX 3 n’a rien d’original, c’est ce qu’on retrouve sur la majorité des box TV vendues à ce prix-là depuis plusieurs années. En général, la plupart des box Android ou Android TV recourent à des processeurs Amlogic. Dans cette fourchette de prix, les fabricants utilisent les AMLOGIC S905X, et depuis trois générations ces puces embarquent un GPU MALI-G31 MP2 qui, même s’il possède des spécificités légèrement différentes selon le modèle, n’est pas foncièrement différent ni beaucoup plus puissant. On se situe donc assez loin des performances graphiques d’un smartphone et même pas au niveau d’un modèle d’entrée de gamme vendu 150 euros. Néanmoins, pour des jeux Android, cela peut dépanner. Il est par exemple possible de jouer à un jeu comme Real Racing 3 avec des réglages graphiques bas, et par conséquent des graphismes peu détaillés. Inutile par contre de penser jouer à des jeux récents et gourmands tels que Genshin Impact ; vous allez perdre votre temps à essayer de le télécharger, surtout qu’il est assez lourd et qu’en fin de compte vous ne pourrez pas y jouer.

Je l'ai testée sur 3DMark, le benchmark orienté graphismes/jeux vidéo et j'ai obtenu les score suivants :

• Ice Storm Unlimited : 10056
• Ice Storm Extrem : 5657
• Sling Shot : 595
• Sling Shot Extrem : 375 (Vulkan : 312)
• Wild Life : 189

De nos jours, en 2023, jouer à des jeux PC très gourmands avec des graphismes détaillés ne nécessite plus un appareil très puissant. Pour cela, il existe le Cloud Gaming, et notamment l’application GeForce NOW, que j’ai pu tester, grâce à laquelle j’ai pu jouer, et le résultat s'avère concluant. Je n’ai pas obtenu les blocages que je pouvais avoir avec d’autres appareils du genre, ce qui laisse à penser qu’ils recourent au petit correctif UGOOS qu’on retrouve aussi sur les autres box Ugoos.

Il est par ailleurs possible de jouer à des jeux retrogaming. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit d’aller sur le Playstore, de télécharger des émulateurs et d’utiliser des ROM de jeux. Pour les anciennes consoles et systèmes de jeux 2D, ça fonctionne tout à fait. Concernant les consoles un peu plus récentes et en 3D, il faudra se contenter des générations précédent la PlayStation 2 et la GameCube. Ces deux dernières sont trop puissantes pour cet appareil.

Cette TOX 3 est aussi compatible avec le système de jeux Emuelec, un système d’exploitation à part entière basé sur CoreELEC et dédié au retrogaming ; il s’installe à l’aide d’une carte micro SD et va cohabiter avec Android. 

Cette TOX 3 étant propulsée par le SoC S905X4, elle prend en charge les codecs H.264, H.265, VP9-2 et même le codec AV1 jusqu’à une définition en 4K à 60 images par seconde. De plus le HDR10, HDR10+ et HLG sont eux aussi pris en charge pour étendre la plage dynamique de l'image. Tous mes samples vidéo ont été lus de manière fluide avec Nova Player, que ce soit en 1080p, en 4K, voire en 8K.

Température de 66°c lorsque on regarde une vidéo 4K et qui peut monter à 74°c au bout de pas mal de temps et redescendre, ça reste correct.

Test de lecture vidéo sur Kodi qui ne tient pas compte de l'affichage HDR/Dolby Vision, ces infos là sont indiquées dans le paragraphe au-dessus. OK = le fichier est lu. KO = le fichier n'est pas lu ou très mal (saccades, blocages, sauts d'images ...).

Depuis quelques mois, le système d’exploitation CoreELEC prend en charge les processeurs S905X4, il est donc possible d’installer cet OS sur la TOX 3. Pour expliquer simplement, il s’agit là d’un système d’exploitation à part entière basé sur l’application Kodi, qui se veut entièrement tourné vers la lecture de médias en tout genre et qui possède même des fonctionnalités de serveurs. CoreELEC permet par exemple de créer des serveurs de fichiers. Il s’installe depuis une carte micro SD sans que cela n’efface le système Android déjà présent sur l’appareil. Ainsi, vous pourrez basculer au choix entre CoreELEC et Android.

La partie audio de cette box TV TOX 3, contrairement à celle de beaucoup de box TV, a été particulièrement travaillée. En activant le mode Passthrough, le Bitstream, et en laissant votre ampli tout décoder, vous pourrez profiter de tous les formats audio cinéma les plus populaires, y compris le Dolby True HD, l’Atmos sans perte, le DTS HD et le DTS-X. Et c’est d’ailleurs très rare à ce niveau de prix. Même les Apple TV 4K les plus récentes ou les Fire TV Cube 3 que j’ai testés récemment n’en sont pas capables.

Lire l'article pour tout comprendre sur les différents formats audio home cinéma.

Test de lecture audio via Kodi - nécessite un ampli/barre de son compatible avec ces formats.

D’un point de vue de la connectivité, l’appareil se relie à un réseau sans fil grâce au WiFi 5 2TDR. Ce dernier possède une antenne WiFi interne et une antenne WiFi externe. La portée s'avère bonne et les débits excellents, surtout pour du WiFi 5. J’ai régulièrement obtenu des débits descendants qui tournaient aux alentours de 450 mégabits par seconde, ce qui permet amplement de regarder des vidéos 4K, HDR10+ avec audio Atmos et même de jouer à des jeux PC en qualité ultra en streaming. En ce qui concerne la connexion au réseau filaire, nous avons de l’Ethernet Gigabit, qui permet théoriquement de bénéficier de débits jusqu’à 1000 mégabits par seconde.

Enfin, pour connecter des périphériques tels que des écouteurs, des manettes ou des enceintes, nous avons du Bluetooth 4.1. Cela suffit pour connecter une manette ou une télécommande même s’il s’agit d’un protocole quelque peu ancien. Pour écouter de la musique, si vous utilisez des codecs classiques tels que le AAC, le SBC ou l’APTX, il ne devrait pas y avoir non plus de problème. La différence qu’il pourrait y avoir avec du Bluetooth 5 plus récent réside dans la portée beaucoup plus courte.

Pour conclure, si vous avez besoin d’un appareil pour utiliser les applications de SVOD, cette TOX 3 n’est évidemment pas conseillée. En revanche, si vous possédez une télévision récente, il y a de fortes chances que cette dernière dispose déjà des applications de streaming vidéo, et alors cet appareil en complément peut se révéler intéressant pour ses qualités. Si vous envisagez d’utiliser cet appareil pour remplacer un ordinateur cher et puissant et donc consommateur de ressources dans un usage de bureautique et de navigation web tout en réalisant des économies, cette TOX 3 pourrait convenir et même sembler plus simple à manier pour les habitués d’Android qu’un PC Windows. Celle-ci se montre aussi performante pour de l’IPTV ou pour de la lecture vidéo bien qu’elle ne soit pas compatible avec Dolby Vision. De mon point de vue, il s’agit assez clairement d’une des meilleures box Android vendues à ce prix-là, et de plus, elle peut facilement être transformée en console de jeux rétro pour amuser toute la famille. Malgré toutes ces qualités et pour conserver un prix bas, le constructeur a décidé de l’équiper seulement du Bluetooth 4.1 et de RAM DDR3 et pas de la DDR4, qui est en général plus rapide. L’on se contentera de la configuration proposée pour ce niveau de prix.

La note Kulture ChroniK :   8,5/10

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